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Si l’épisode n’apparaît pas en entier dans votre boîte mail, vous pouvez le lire directement en ligne ICI.
Chères et chers vous,
Nous sommes désormais plus de 500 dans ce Premier Cercle, bienvenue aux nouvelles et nouveaux venu·es !
Vous ne l’avez sans doute pas remarqué, mais cette newsletter n’est pas partie le dernier dimanche de juin comme elle l’aurait dû.
Parfois, la vie rattrape l’entrepreneure.
Et à chaque fois, je découvre, déboussolée, que je ne suis pas une machine.
Alors avec un petit dimanche de décalage, je continue ici à vous raconter la gestation des Belles Personnes, la marque de produits pour le corps (et donc pour la tête), que je suis en train de créer.
Avant de commencer, voici ce que vous pouvez faire si vous souhaitez soutenir mon projet :
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Voici le programme de ce nouvel épisode, les précédents sont ici si vous lez avez manqués.
↪️ 1. Previously : De l’importance du flacon
🚀 2. L’Enjeu du mois : Comment emballer
🖼️ 3. Le Conseil Beauté : Huguette Caland, Mises à plat
🥸 4. La Pause Anti-anti : À quel âge commencer ?
🙋♀️ 5. C’est à vous : Alors, emballé·es ?
↪️ 1. Previously : De l’importance du flacon
Chaque mois, je commence par vous raconter ce qu’il s’est passé pour Les Belles Personnes : les avancées produits, les rencontres, les problèmes, les apprentissages.
En toute transparence, il ne s’est pas passé grand chose de visible ces dernières semaines.
Le mois dernier je vous ai raconté l’histoire du logo des Belles Personnes (l’épisode est ici si vous l’avez manqué). Je continue ce mois-ci avec celle du packaging de la marque.
Le packaging, c’est un terme qui désigne à la fois les contenants des produits (le packaging “primaire”), et leurs emballages (le packaging “secondaire”). Et bien sûr, c’est loin d’être seulement utilitaire. Dans un secteur aussi concurrentiel que la cosmétique, c’est une partie intégrante de la stratégie de vente, ils doivent donc refléter l’univers de la marque, ses valeurs et son positionnement.
Commençons par le packaging “primaire”, le contenant des produits.
Les produits iconiques de Belles Personnes seront des poudres corporelles (je vous ai tout raconté ici et là).
Je voulais que ce contenant soit : haut de gamme / pratique / rechargeable et qu’il puisse couvrir les nombreuses utilisations de la poudre corporelle.
L’immense majorité des poudres corporelles que j’avais testées étaient dans un genre de salière en aluminium, avec un petit bouchon à trous qui s’ouvre et se referme. Je l’avais tellement vu et revu que je ne le voulais pas.

J’ai du me rendre à l’évidence : cette petite salière honnie cochait quand même pas mal de cases de mon cahier des charges.
J’ai donc cherché des fournisseurs, et j’en ai trouvé plein.
En Chine.
Aucun en France, ni même en Europe. AU-CUN.
J’ai écumé tous les salons de packaging, fais tous les stands de fournisseurs de bouteilles en aluminium.
Les bouteilles en aluminium se trouvent en Europe (avec un minimum de commande non négociable de 10 000 unités…) mais pas le fameux petit bouchon à trous refermable, indispensable pour la poudre.
En toute transparence, je m’étais presque résignée (surtout que les fournisseurs chinois sont particulièrement réactifs pour envoyer échantillons et devis). Presque.
Je me suis souvenue d’une salière en verre venue d’Italie que j’avais reçue en échantillon il y a quelques mois. Je l’ai remontrée à Marie-Laure qui m’accompagne sur le projet1, lors d’une de nos sessions mensuelles.
Le verre c’était quand même plus chic, et l’Italie, une provenance plus acceptable. Marie-Laure acquiesce.
Et puis me montre sur la table de travail un autre très joli flacon en verre italien, celui que j’ai choisi pour les autres produits des Belles Personnes (des huiles nourrissantes et des parfums hydratants).
“Pourquoi tu ne mets pas la poudre là-dedans ?”
Damned.
C’était là, sous mes yeux, depuis des mois.
C’était si simple. Un flacon. UN SEUL FLACON pour tout.



Une cohérence de gamme, élégante, pratique, rechargeable, qui convient à toutes les utilisations, et tous mes produits.
Comme souvent, la réponse aux problèmes qui paraissent insurmontables n’est jamais loin. Il faut juste savoir où regarder.
🚀 2. L’Enjeu du mois : Comment emballer
Ce qui est à craquer ce mois-ci : MOQ, parfums, quel pas de vis choisir, les enjeux
de l’éco-conception…
Les trois poudres corporelles qui feront le lancement des Belles Personnes sont en cours de test de stabilité (pour vérifier si elles vieillissent bien), pour encore au moins un mois.
En attendant, il faut que j’avance sur les packagings secondaires.
L’Appartement Parisien qui a conçu l’identité visuelle des Belles Personnes m’a fait plusieurs propositions (d’ailleurs, vous allez pouvoir donner votre avis à la fin de cette newsletter !).
Mais maintenant il faut entrer dans le vif du sujet, à savoir :
1. Qu’est-ce qu’on écrit sur ces emballages ?
2. Quelle taille ils vont faire ?
3. Qui va les fabriquer ?
1. Qu’est-ce qu’on écrit sur ces emballages ?
Figurez-vous que sans surprise, c’est très réglementé.
Il y a des mentions obligatoires (type composition, poids du produit, nom de la marque, siège social de l’entreprise, date limite d’utilisation, recyclage, mode d’emploi…), facile.
Sauf que la composition du produit par exemple, ne sera validée qu’après les 6 mois de tests obligatoires : impossible de tout faire imprimer avant !
Il y a ensuite tout ce que JE veux mentionner.
Plus compliqué, car toute allégation doit être prouvée. Si je veux écrire “poudre apaisante” par exemple, je dois pouvoir le justifier. Grâce à ce que l’on appelle des “tests d’usages”, qui sont effectués par des entreprises spécialisées, sur un nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices et pendant un temps définis… encore des semaines d’attente et des frais en perspective.

2. Quelle taille ils vont faire ?
Ça peut vous paraitre bête, mais il y a un monde entre une maquette de visualisation (voir en fin de mail) et une boîte en 3 dimensions.
Il faut donc que j’envoie mes fameux flacons (ainsi que les accessoires des poudres : pinceau et coupelle) à des sociétés de packaging, pour que soient conçues des boîtes sur mesure, et donc des gabarits “plats” sur lesquels pourra travailler l’agence de design. Pfiou.
3. Qui va les fabriquer ?
J’ai identifié plusieurs prestataires en Europe. À qui je vais envoyer les flacons, pour avoir des modèles plats et… leurs devis bien sûr.
Il faudra choisir si on part sur un emballage avec de la colle, ou pas, avec plusieurs couleurs, ou pas, avec de la dorure, ou pas…
Beaucoup de travail et de décisions à prendre en perspective, mais je me réjouis de tout ce que je vais encore apprendre pendant cette nouvelle étape !
🖼️ 3. Conseil Beauté : Huguette Caland, Mises à plat
La cosmétique c’est l’univers de la beauté. Alors pour élargir l’horizon du beau, je vous propose chaque mois de découvrir une artiste qui me touche.
Huguette Caland (1931-2019) est l’une des principales figures de l’art contemporain libanais. Son père a été le premier président du Liban après l’indépendance du pays en 1943. Elle a vécu 17 ans en France
J’en avais déjà entendu parlé, car FauveParis (la maison de ventes aux enchères que j’ai co-fondée il y a 11 ans) a vendu plusieurs de ses œuvres il y a quelques années.
Début juin, lors d’une escapade incongrue à Madrid avec mon mari, nous avons visité le splendide musée Reina Sofia, qui lui consacrait une exposition.
Nous avons pu y découvrir son parcours déraciné, marqué par un prénom qu’elle ne pouvait même pas écrire en arabe, son univers prolifique, ses recherches abstraites ou ses créations de mode pour Pierre Cardin.
Mais sans surprise, j’ai surtout été touchée par les œuvres de sa série Bribes de corps, moi qui généralement n’aime pas trop qu’on le morcelle.



D’apparente simplicité, ces grandes toiles presque unies frôlent l’abstraction. Seuls des détails très stylisés nous font deviner des parties de corps (et encore, parfois on ne sait pas lesquelles).
Nous restons en surface, c’est lisse, ce sont des aplats délicats mais presque plats. Et pourtant ces toiles vibrent d’une intensité folle. On sent l’invisible qui affleure, on ressent un fort sentiment d’attraction, presque magnétique.
On regarde rarement les parties de son corps avec douceur.
Caland les épure et les apaise, non sans humour.
Les corps deviennent poésie.
Et ça fait beaucoup de bien.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’œuvre de Huguette Caland, sachez que vous avez loupé une sans doute fabuleuse expo à la galerie Kamel Mennour il y a quelques mois (je l’ai manquée aussi), mais le site de la galerie est très généreux.
🥸 4. La Pause Anti-Anti : À quel âge commencer ?
Parce qu’on n’en peut plus des produits “anti” : anti-rides, anti-vergetures, anti-cellulite, anti-imperfections. Et qu’il faut les voir pour arrêter de les croire.
Voici une capture d’écran de ma boîte mail (perso 😅) du 31 mai dernier. Au milieu des habituelles promotions, on m’interpelle : “Anti-âge, quand faut-il commencer ?”.
Ce mail vient d’une indie brand, ces marques de beauté indépendantes (comme Les Belles Personnes) qui n’appartiennent à aucun grand groupe.
Qui ont donc la liberté de proposer d’autres manières de voir, d’envisager le monde ou une industrie. Que nenni ! Voici ce qu’on m’explique dans le mail.
“C’est une question que l’on se pose TOUS”.
Tous, vraiment ? Ou TOUTES, plutôt ?
Sans attaquer qui que ce soit, je ne connais aucun homme qui s’inquiète de ses premières ridules à 25 ans, aucun. Ni même à 45, ou 55… Parce que les hommes n’ont pas de rides ? Non, parce que personne n’y voit un problème. Alors que c’est une obsession qu’on inculque aux femmes dès leur plus jeune âge (vous l’aurez compris dans le corps de mail, l’anti-âge, c’est dès 25 ans !).
Fiona Schmidt leur résume extrêmement bien dans son ouvrage dédié au sujet2 :
“Les hommes n’ont pas à “assumer” leurs cheveux blancs ni leurs rides parce que ces signes du vieillissement ne pas considérés comme des “défauts” embarrassants dont ils seraient tenus responsables. Non seulement leur corps n’est pas soumis aux mêmes standards, mais il n’est pas moralisé comme celui des femmes, de leur naissance jusqu’à leur mort. […] L’insulte “vieille peau” s’adresse toujours aux femmes, jamais aux hommes.”
Alors ce genre de missive qui se veut faussement bienveillante (“chez nous, l’anti-âge ne rime pas avec combat contre les rides”) m’agace au plus haut point, avec son double discours hypocrite qui enfonce le clou et les complexes (il s’agit tout de même de garder fermeté, souplesse, et de ne pas laisser s’installer le relâchement.).
J’aimerais qu’on laisse tranquilles les femmes avec ces “signes de l’âge” à “corriger” à tout prix, comme si avancer en âge, c’était une faille, un défaut ou une faute morale.
Les années qui passent ne sont pas synonyme de déchéance, et les rides ne sont pas des dates de péremption.
5. C’est à vous : Alors, emballé·es ?
Un sondage chaque mois sur une problématique : un choix de packaging, de nom de parfum, de priorité de produit à lancer… c’est à vous !
L’Appartement Parisien m’a proposé plusieurs pistes de packaging. Laquelle préférez-vous ?
La piste 1 : flacons épurés, boîtes avec lignes dorées et coups de pinceau
La piste 2 : flacons et boîtes avec un coup de pinceau
La piste 3 : flacons avec une ligne dorée, boîtes avec lignes et coups de pinceaux plus libres
(Sentez-vous libre d’argumenter votre choix en répondant à ce mail ! :)
Le mois dernier, je vous demandais votre avis sur le nom à donner aux poudres corporelles qui vont inaugurer la marque ; voici les résultats.
Mais surtout, vous avez été nombreux et nombreuses à m’écrire pour me faire d’autres suggestions. En voici quelques unes qui me plaisent beaucoup :
Poudres des possibles
Poudres signatures
Poudres sérénité
Poudres de peau
Poudres de soin
Qu’en dites-vous ?
Voilà, c’est tout pour ce mois-ci.
En attendant la prochaine édition (qui paraîtra sans doute tout début août), je serais très heureuse de recevoir vos commentaires, réactions, et idées en réponse à ce mail ou directement dans l’appli Substack.
Les Belles Personnes, c’est vous !
Léo
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Marie-Laure accompagne avec finesse et engagement les marques de beauté jeunes ou confirmées dans leur stratégie de développement, leur positionnement, leur déploiement commercial et plein d’autres choses encore. Indispensable !
Fiona Schmidt, Vieille peau : Les femmes, leur corps, leur âge, éd. HarperCollins, France, 2024
Petit coup de mou vite surmonté ! Trois petits tours et .. l’Italie n’est jamais loin dans ce long processus de création !! L’Art aussi , toujours intimement liés Hasard .. ou pas ?
Ce verre bien choisi pour les contenants m’évoque les : vers , vert , vair ..
Vers une solution prochaine
Vert espoir
Vair de Cendrillon qui réalise un rêve..
Pour l’instant, plein de bravos et d’encouragements !!!!!
Trop chouette de suivre ton aventure. Et poudre des possibles, j’aime beaucoup.